L’État de la glace dans le monde

60 % de la fonte est intervenue dans l’hémisphère Nord principalement les mers de glace de l’Arctique (7.600 milliards de tonnes) et le Groenland (3.800 milliard de tonnes).

40 % a eu lieu dans l’hémisphère Sud, où 2.500 milliards de tonnes de l’inlandsis ont notamment disparu en Antarctique. La fonte des glaciers de montagne représente, quant à elle, 6.200 tonnes de glace évaporées.

Une hausse d’un mètre du niveau des mers d’ici la fin du siècle

Les chercheurs notent une accélération du rythme de fonte : le taux de perte de glace a augmenté de 57 %, passant de 800 milliards de tonnes dans les années 1990 à 1.200 milliards de tonnes par an actuellement. Selon les scientifiques, l’élévation du niveau des mers, déclenchée par cette fonte, pourrait atteindre un mètre d’ici la fin du siècle. Ce scénario noir correspond aux pires prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui estimait dans son dernier rapport que la hausse du niveau des océans pourrait atteindre 1,10 mètre d’ici la fin du siècle si les émissions continuent d’augmenter de manière très forte. Une montée des eaux qui pourrait entraîner l’exil de 280 millions de personnes vivant dans les zones côtières.

Péril sur la glace mondiale

Ce nouveau rapport ne fait que confirmer les nombreuses études parues sur le sujet. En mars dernier, une équipe de chercheurs internationale a, par exemple, révélé que le Groenland et l’Antarctique avaient perdu 6.400 milliards de tonnes de glace entre 1992 et 2017, avec une multiplication par six du rythme de la fonte. En 2019, une autre étude avertissait que les deux tiers des glaciers himalayens pourraient disparaître d’ici la fin du siècle. Dans les Alpes, 90 % des glaciers sont condamnés si rien n’est fait pour freiner les émissions de gaz à effet de serre.

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Une fonte qui n’est pas inexorable

Pour autant, rien n’est irréversible, comme certains titres alarmistes le prétendent. Certes, l’océan a une inertie thermique importante mais les glaciers encore plus. Durant les années 2017 et 2018, des hivers particulièrement froids et des chutes de neige abondantes avaient provoqué un ralentissement de 58 % de la fonte des glaces au Groenland. Et le chiffre de 28.000 milliards de tonnes de glace, tout aussi impressionnant qu’il soit, ne représente qu’une toute petite partie de l’énorme quantité de la glace sur Terre. Si la totalité de celle-ci venait effectivement à fondre, la mer ne s’élèverait pas d’1 mètre mais de 65,6 mètres !

Voilà, de quoi garder l’optimisme.

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